Retour sur la formation à Montferrand-le-Château
Le mercredi 16 avril 2025, enseignants, professionnels de l’éducation, se sont retrouvés au Foyer Sainte-Anne de Montferrand-le-Château pour une journée de formation sur le thème « Construire une séquence d’apprentissage pour que tous apprennent ». Cette formation, organisée avec le soutien financier de Formiris Bourgogne Franche-Comté, a rassemblé deux publics : d’une part des enseignants engagés dans le parcours de 60h « École pour tous », et d’autre part des enseignants inscrits au plan de formation continue.
Animée avec énergie et bienveillance par Maxime Mairey, formateur à l’ISFEC, cette journée a permis d’alterner apports théoriques, réflexions collectives et mises en pratique concrètes, dans une dynamique de co-construction.
Des activités pour se questionner et sortir des certitudes
Dès le début de la formation, un diagnostic collectif via Wooclap a permis de mettre en lumière les représentations des enseignants sur ce qu’est une séquence inclusive. Puis, une série de questions ouvertes — “L’école d’aujourd’hui fonctionne-t-elle différemment d’hier ?” — a servi de levier réflexif. Comme l’expliquait le formateur, « ce temps-là a super bien marché », car il a engagé les participants dans une posture de prise de recul et de remise en question, nécessaire à l’évolution de leurs pratiques pédagogiques.

Un brise-glace symbolique : le cartable idéalisé de l’inclusion
L’atelier de démarrage a invité les participants à imaginer un cartable idéal pour un élève à besoin éducatif particulier, à partir de trois feuilles de couleur :
- Rose : les outils,
- Bleue : les ressources,
- Verte : les stratégies pédagogiques.
Une façon créative de faire émerger l’idée que ce qui est utile à un élève à besoin particulier peut être profitable à tous, et qu’une pédagogie inclusive ne se limite pas à une addition d’outils, mais implique une restructuration collective de la posture d’enseignement.
Concevoir à rebours : une démarche de différenciation et d’inclusion
Au fil de la matinée, les apports théoriques ont permis de poser les jalons d’une séquence pédagogique inclusive :
- définir une tâche finale engageante,
- identifier les compétences à mobiliser,
- anticiper les obstacles et activer les leviers de différenciation pédagogique.
Les participants ont été guidés pour partir d’une « page blanche » et construire une démarche structurée, pensée pour l’inclusion de tous les élèves.
Une formation active, rythmée par des activités collaboratives
Après la pause déjeuner, un « réveil pédagogique » à base de mini-jeux a permis de relancer la dynamique d’apprentissage. Une fiche ressource recensant 20 jeux a été remise aux participants, fournissant ainsi un outil précieux pour l’animation de leurs futures séances.
L’après-midi a été consacrée à des ateliers progressifs :
- Le duo synchronisé : construire une activité pédagogique en binôme,
- Améliorer la différenciation : identifier les leviers pour mieux prendre en compte la diversité des élèves,
- Choisir les modalités et activités inclusives : opérationnaliser les intentions pédagogiques.
Enfin, les binômes ont élaboré une séquence inclusive complète, en s’inspirant de trois modèles disciplinaires (français, mathématiques, histoire), et en appliquant la méthode de construction « à rebours ».
Une dynamique de co-formation et de partage d’expériences
L’un des points forts de la journée a été le mélange des publics : les participants du parcours 60h et ceux du plan de formation continue ont travaillé ensemble, s’enrichissant mutuellement de leurs parcours, de leurs idées, et de leurs expériences de terrain.
Cette journée a été un véritable temps fort, permettant à chacun d’avancer dans sa compréhension de la pédagogie inclusive, tout en expérimentant des pratiques concrètes, transférables en classe dès le lendemain.
Un grand merci à Maxime Mairey pour son animation inspirante.