Juste après leurs partiels de début de semaine, les étudiants de Master MEEF 2 ont animé une journée un peu particulière : une journée « vivre ensemble », pensée, préparée et portée collectivement autour d’une thématique forte et résolument actuelle… la paix.
Cette journée est l’aboutissement concret de notre classe transplantée de Levier, mise en place dès le début du mois de septembre. Dans le cadre des apports sur la pédagogie de projet, les étudiants de master 2 avaient un objectif clair : concevoir une journée qui fasse sens, de la réflexion à la mise en œuvre, en choisissant eux-mêmes une thématique porteuse de valeurs. Leur choix s’est naturellement orienté vers la paix, dans un contexte international marqué par de nombreuses tensions, mais avec la volonté affirmée d’en faire une expérience positive, fédératrice et professionnelle.



Tout au long de la journée, Catherine Bourgoin, responsable de la promotion de Master 2, a veillé au bon déroulement des activités et des ateliers, avec une attention constante portée à l’organisation, au rythme et au bien-être de chacun. Les formateurs David, Éric, Maxime et Rachel étaient également en renfort pour accompagner les étudiants dans l’animation des ateliers et soutenir cette dynamique collective.



La journée a débuté par un temps d’accueil dans l’amphithéâtre, suivi d’une courte introduction de la thématique. Pour poser le cadre et nourrir la réflexion, les participants ont été invités à découvrir deux extraits du film Joyeux Noël (Christian Carion, 2005). Ce film historique, qui retrace notamment la trêve de Noël durant la Première Guerre mondiale, a permis d’illustrer avec justesse que la paix n’est pas un concept abstrait, mais une expérience humaine, fragile et profondément relationnelle, même dans les contextes les plus violents.



À partir de là, les participants — étudiants de Master 1, Master 2 MEEF, professeurs stagiaires en DIU et formateurs — ont circulé entre de nombreux ateliers : fresque collective de la paix, ateliers d’écriture et de créativité, débats philosophiques, chants, littérature jeunesse, jeux autour des grandes figures de la paix, égalité filles-garçons, bien-être et relaxation, actions solidaires… Autant de propositions différentes, complémentaires, accessibles, qui ont permis à chacun de trouver sa place et de contribuer à sa manière.



L’enjeu n’était pas seulement de « parler de la paix », mais bien de l’incarner dans des pratiques professionnelles d’enseignants, de réfléchir à la manière d’aborder ces questions avec des élèves, tout en prenant le temps de vivre un moment ensemble, inter-promotions, dans une atmosphère bienveillante et joyeuse.
Un temps fort de notre journée a été trouver un chemin pour continuer à vivre, avec ses blessures, sa mémoire et son refus de laisser la haine prendre le dessus. Il a insisté sur le fait que chaque victime avance à son rythme, à sa manière, en portant toujours avec elle une part de ce qu’elle a vécu, mais en choisissant aussi de faire de cette expérience un moteur pour construire, pour ressentir, et pour penser la paix non pas comme un concept abstrait, mais comme une pratique quotidienne. Son témoignage, profondément humain, a offert à tous un moment de réflexion sur la manière dont nous, futurs et actuels enseignants, pouvons accompagner nos élèves à vivre ensemble et à dépasser les ruptures, les douleurs et les séparations vers un horizon partagé de respect et de solidarité.


Au terme de ce témoignage profondément émouvant, celles et ceux qui le souhaitaient ont pu rejoindre la crypte de l’église du Sacré-Cœur pour un temps spirituel, à l’occasion de la messe du CUCDB. Ce moment, proposé sans obligation, a offert un espace de recueillement, de silence et d’intériorité, en résonance avec ce qui venait d’être partagé. Les chants, porteurs de paix et d’espérance, continuent encore de résonner dans nos têtes, prolongeant cette parenthèse hors du temps et rappelant que, pour certains, la paix se vit aussi dans la spiritualité, la musique et le lien à plus grand que soi.
Pour la restauration du midi, les étudiants ont fait le choix de proposer des sandwichs, pensés et préparés collectivement, dans un esprit de partage et de solidarité (en lien avec l’action Ensemble, nourrir l’espoir – Action contre la faim). Ce temps du déjeuner a également été l’occasion de découvrir un stand de vente des sablés réalisés lors de l’atelier du matin : une action gourmande et solidaire, qui a rencontré un beau succès.
Le début de l’après-midi a ensuite démarré dans une ambiance joyeuse et fédératrice avec des chants de Noël en mode karaoké dans l’amphithéâtre. Un moment léger et convivial, qui a permis de recharger les énergies avant de repartir pour la seconde série d’ateliers, toujours placée sous le signe de la paix, de la créativité et du vivre ensemble.



La journée s’est conclue par un temps collectif de retour sur le vécu des ateliers. Une belle manière de rappeler que, dans la formation comme dans les métiers de l’enseignement, tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.
👉 Nous avons passé une excellente journée, dans la bonne humeur, le partage et l’engagement. Une parenthèse qui faisait du bien, et qui laisse de belles traces — humaines, pédagogiques et symboliques.
Un grand merci aux étudiants de Master MEEF 2 pour leur investissement, leur créativité et leur sens du collectif, ainsi qu’à l’ensemble des formateurs mobilisés pour cette journée réussie. Les étudiants se verront attribuer un badge numérique reconnaissant leur implication dans l’organisation du projet, disponible sur Open Badge Passport.

